L’œil du cyclone

ou Être vraiment soi-même - la suite

 

Ce matin, dans ma méditation, je suis tombé sur un petit noyau dur dans mon cœur. Un petit motton d’émotions anciennes et cristallisées dans ma conscience qui me parlait de peur bien solidifiée, raisonnant avec mes blessures du passé et mon insécurité à m'exposer. Pendant presque un an, j’ai mis mon blog en jachère et me suis contenté de partager mes images, dans un état semi-traumatique, en me disant que mes images feraient peut-être moins mal et pourraient dire ce que j’ai à dire, sans avoir besoin d’écrire. Mais chassez le naturel et il revient au galop comme on dit et, finalement, je n’ai pas eu d’autre choix que de reprendre ma plume.

 

C’est intéressant de relire mes vieux textes. Un à un, je les republie lentement, après les avoir relus et digérés. Après m’être demandé s’ils me parlent, s’ils sont toujours d’actualité. Je vois à quel point j’en suis encore à mastiquer les mêmes idées, mais à un niveau un peu plus élevé (?). Ou du moins probablement un peu moins désespéré. Entre autres, j'ai encore envie de revisiter mes étiquettes pour les intégrer ou peut être mieux les faire exploser. La semaine passée, j'ai parlé de mon identité de “femme” et dans les semaines à venir, j'ai quelques autres labels dont j’ai envie de discuter. 

 

Mais aujourd’hui, ce qui me vient, c’est de prendre une minute pour apprécier ce point neutre où je regarde en arrière mon passé rempli de honte, de culpabilité et de rejet et où, riche de cette perspective, j’opère cette magie de transmutation de ces émotions en carburant pour le futur, en inspiration, en volonté de conquérir et de continuer à grandir. Un spin où je profite de l'élan pour me propulser en avant.

 

Il y a un an, j’étais encore dans mon cocon à la maison, je n’avais ni l'idée ni l’impulsion de changer quoi que ce soit à ma condition. J’étais en sécurité, seule dans mon confort et mon connu. Je ne pouvais soupçonner tous les changements qui étaient en train de se préparer. Au printemps passé, sur un coup de tête parfaitement spontané, j’ai décidé en l’espace de quelques jours qu’il était temps de brasser la cage et sortir de ma zone de confort : je me suis jointe à la belle équipe qu’est maintenant Tatouage Symbiose et qui cette année m’a fait tant évoluer.

 

Dans mon dernier petit manifeste de 2017 sur l’identité, je me donne ces mot comme énoncé de mission de vie : to allow, enable, empower and inspire. Et je vois aujourd’hui que rien n’a changé. En restant le plus possible intègre à moi-même (intégrité : un autre de mes grands mots clé), c’est encore ce que j’aspire à faire, pour moi-même et pour les autres. Au studio, j’ai la chance de partager mon énergie et ma vision avec encore plus de gens. Je me suis fait des amis aussi, et j’ai découvert que je pouvais aussi me sentir en sécurité et “at home” ailleurs, même en étant mon Moi bizarre et intense.

 

Mon autre engagement, malgré ma peur d’être blessée et rejetée, est le suivant : honnêteté, vulnérabilité et authenticité. Je sais qu’il me faut m’en défaire de mon petit motton au cœur pour me réaliser pleinement. Il me faut m’ouvrir, voir m’abandonner, pour arriver à dire tout ce que j’ai à dire, à créer tout ce que j’ai à créer, à aimer comme je suis capable d’aimer. Je sais que mon aventure est loin d’être terminée. Elle ne fait pas que commencer - j’ai déjà bien cheminé - mais il reste tant à apprécier, à découvrir et à manifester. L’heure est à faire le point, à distiller mon essence et à en faire le critère de ma nouvelle réalité.

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Comments: 1
  • #1

    Nathan Nash (Monday, 20 February 2023 08:37)

    Merci de partager. Ça prend énormément de courage. �